Tuez-nous ! (Indiens GUARANI)

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Les délires financiers génocide le peuple

Les délires financiers génocide le peuple

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RSA – Revenu Social Arbitraire –

Allocataire du RSA ou étudaint travailleur social, pour le conseil général, il faut choisir

On se représente communément le travailleur social comme une espèce totalement distincte du précaire, de l’usager. Il y aurait , un aidant, salarié, et un aidé, en butte à des difficultés d’emploi, de logement, de revenu, de garde d’enfants. Il y a ceux qui appliqueraient le RSA et ceux qui le subiraient. C’est bien parce qu’objectivement ces frontières sont tout sauf étanches qu’il faut dresser des barrières dans la tête et le comportement des uns et des autres, quand des travailleurs sociaux ont connu ou connaîtront la précarité, quand des agents de pöle Emploi sont d’anciens chômeurs suivis et recrutés en CDD ou en contrat aidé… Cette lettre d’une allocataire du RSA montre une fois de plus l’absurdité du système : une formation longue et qualifiante n’est pas « une action d’insertion ». Surtout quant il s’agit de devenir… assistante sociale. Comment pourrait-on être à la fois allocataire soumis et travailleur social en devenir ?

Monsieur Hirsch,
Je me permets de vous adresser ce courrier afin de vous communiquer l’état des lieux de la situation dans laquelle je me trouve. *Je suis en formation à l’ITS Pierre Bourdieu de Pau en 1ère année d’assistant de service social depuis le 29 septembre 2008 *J’ai 31 ans cette année et suis mère isolée d’un enfant de 5 ans scolarisé. *Je suis diplômée monitrice-éducatrice depuis 2004. En tant que monitrice éducatrice j’ai effectué de longs remplacements dans différentes structures mais à chaque fois avec des contraintes horaires (travail de nuits éveillées essentiellement ou bien en internat) posant problème quant à la garde seule d’un enfant en bas âge. J’ai passé ce concours ASS en 2008 et je l’ai obtenu. Bénéficiaire du RMI depuis juillet 2008,j’ai donc établi mon contrat d’insertion autour de ce projet d’intégrer la formation en septembre. L’instance de validation des contrats n’a pas considéré cette formation comme constituant une « activité d’insertion au sens de l’article L262-8 du CASF ». Il m’a alors été proposé un choix que je qualifierai d’illogique : ne pas intégrer la formation et maintenir l’accès aux droits RMI, ou bien : aller à l’encontre de cet avis et assumer seule ce projet au moins pendant 2 ans (car le RMI pourrait intervenir pour la troisième année.) Aussi depuis le 1er Octobre je n ’ai plus de revenus. J’ai fait appel à plusieurs associations pour m’informer sur mes droits aux financements allant jusqu’à faire appel aux fondations privées. N’ayant plus de revenus j’ai du quitter mon logement que je louais,le village où je vivais et où mon fils était scolarisé. Je suis hébergée à titre temporaire chez mes parents à 30km de Pau et mon enfant a changé d’école. Cette formation qui me tient à cœur, que je suis activement, mes stages qui se révèlent très prometteurs quant à mes futurs emplois, mes compétences reconnues, en évolution constante ;sont à ce jour remis en question. Comment se fait-il que l’on ne me permette pas de valider un projet réaliste,viable,sans autre demande financière de ma part que le revenu que l’on m’octroierait sans ce projet de toute façon ? Ma situation est bien trop précaire pour que je maintienne ce rythme de vie pendant 2 ans encore. Qu’en sera t-il de ma situation de mère si rien ne me permet de me loger et de participer financièrement à l’éducation de mon enfant ? Qu’en sera t-il de ma situation de femme si les moyens que je me donne pour me former,me stabiliser professionnellement,étudier dans de bonnes conditions physiques,morales et financières sont vouées à être abandonnées au profit de l’urgence d’un toit pour ma famille ? L’entrée en vigueur du RSA me permettrait peut-être de continuer ce cursus en tant que famille mono parentale car à en croire les textes, ce public pourrait avoir accès à ces formations « longues » de ce type. Or les tests RSA mis en place par la CAF me répondent que je ne peux en bénéficier car mon enfant a plus de 3 ans et que je ne suis pas depuis « récemment » isolée. La continuité de ma formation est alors sérieusement compromise car l’urgence et la précarité dans lesquelles je me trouve sont devenues insupportables. Aussi, Monsieur Hirsch,je vous demande de bien vouloir intervenir auprès des autorités compétentes si vous estimez que ma situation puisse faire l’objet d’un ré-examen. Certaines institutions ont été interpellées depuis le mois d’octobre 2008 : le Président de la République,le Préfet,le Président du Conseil Général 64 et je joins à ce courrier leurs lettres de réponse. Je vous remercie de l’attention que vous porterez à ce courrier et à mon dossier et dans l’attente d’une réponse de votre part , Veuillez,Monsieur le Haut Commissaire aux solidarités actives,recevoir mes sincères salutations.

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Les Etats bradent nos libertés en secret

La faiblesse de certains de nos dirigeants pourrait nous conduire à céder ce qu’il nous reste de libertés publiques et de biens communs aux mains et profits des plus gros négociants économiques de la planète.

L’outil pour ce faire: un traité international, un accord commercial anti-contrefaçon dit traité «Acta», négocié dans le plus grand secret et qui présente aujourd’hui le risque d’une réorganisation mondiale dont les quelques possédants de brevets et de droits intellectuels
deviendraient les maîtres incontestables. Un traité qui impacte tant l’avenir de la préservation de la biodiversité, de l’agriculture, de la santé, laculture et de nos principales libertés publiques.

Début octobre, alors que huit Etats signaient le traité Acta, deux nouvelles études jettent coup sur coup un nouveau pavé dans la mare paisible des petits arrangements entre Etats.

Mandatés par l’Internet Core Group des Verts européens, Douwe Korff, Ian Brown, respectivement membres de la London Metropolitan University et de l’Oxford Internet Institute (University of Oxford) ainsi que Sean Flynn et Bijan Madhani de l’American University Washington College of Law viennent démontrer, point par point, le caractère
incompatible du texte avec le droit européen.

Libertés publiques et numériques

La première étude, celle de Douwe Korff et Ian Brown est relative à la compatibilité du traité avec la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) et la Charte européenne des droits fondamentaux (CEDF).

Elle confirme qu’Acta réduit l’équilibre des droits de propriété intellectuelle au principal bénéfice des ayants droit. Selon les auteurs, les mesures contenues dans le traité sont disproportionnées et contraires à de nombreux droits fondamentaux. Acta ne garantit pas de procédure juridictionnelle équitable, telle qu’exigée, notamment aux articles 6 de la
CEDH et 47 de la CEDF.

Autre incompatibilité: en n’interdisant pas le recours à la riposte graduée et en faisant peser une responsabilité excessive sur les fournisseurs d’accès à Internet, Acta ne garantit pas le respect du droit communautaire en matière de défense des droits de l’homme et protection des données personnelles.

Tout comme d’autres études précédemment menées, parmi lesquelles l’Opinion de Hanovre [PDF], les conclusions de Korff et Brown ne laissent planer aucune ambigüité: transparence du processus de négociations, droit à un procès équitable, protection des données et de la vie privée, libre accès à l’information et libre diffusion des connaissances, autant de dispositions inscrites dans notre droit européen que viole ce nouveau traité.

Accès aux médicaments

Ciblée sur la compatibilité d’Acta avec l’accès aux médicaments, la seconde étude, conduite par Sean Flynn et Bijan Madhani est tout aussi critique.

Selon les auteurs, les dispositions vont au-delà des accords ADPIC, signés par l’Union européenne et font peser une réelle menace sur l’avenir des médicaments génériques. Autorisation de saisies et destruction de médicaments importés au sein de l’Union ou en transit, sur simple suspicion de contrefaçon, contournement de l’autorité judiciaire, faiblesse de la charge de la preuve demandée aux ayants droit, élargissement de la responsabilité et des sanctions juridiques aux intermédiaires (transporteurs, par exemple) quand bien même leur intention frauduleuse ne serait pas établie, absence d’exigences
d’indemnisation des importateurs en cas de détention douanière abusive de médicaments, etc.

Tout comme en matière de respect des droits fondamentaux, la liste de griefs est pléthorique et n’est pas sans conséquences en matière d’accès aux soins, tant pour les populations des pays en voie de développement que pour les citoyens européens. Faut-il rappeler que l’accès aux génériques, est un gage pour la continuité d’accès aux soins, dans un contexte où les budgets santé des Etats membres de l’Union n’ont de cesse de se réduire et qu’un nombre grandissant de personnes, faute de moyens financiers suffisants, abandonnent déjà toute idée de souscrire à une mutuelle complémentaire.

Des mutuelles, qui viennent, à suite de l’alourdissement de la taxation par le gouvernement des contrats de santé, d’annoncer une nouvelle hausse moyenne de leurs tarifs de 4,7% pour l’année 2012.

Pour une consultation fty publique et citoyenne

Dans ce contexte, je me pose une question aujourd’hui: pouvons-nous accepter une nouvelle restriction de nos libertés publiques et de notre accès aux soins? La relance du débat sur l’abrogation d’Hadopi en France, dans le cadre de la pré-campagne de la présidentielle de 2012, entre dans le champ de cette interrogation tant les similitudes entre la Haute Autorité et les dispositions du traité anti-contrefaçon sont nombreuses en matière d’Internet, et que la France garde une réelle et forte influence au sein du
Conseil européen.

Mais et au-delà d’Hadopi, au regard de la portée de ce traité et des conséquences qu’il fait peser sur la vie quotidienne des Français et des Européens, je maintiens que nous ne pouvons pas faire l’économie d’un débat de fond et ouvert sur Acta. La Commission européenne doit lancer une «consultation»publique et citoyenne avant tout engagement. La saisine de la Cour de justice de l’Union européenne est une des options qui reste ouverte.

Le Parlement européen devrait, vraisemblablement au cours du premier trimestre 2012, être appelé à se prononcer sur la ratification du traité, si la Commission européenne et le Conseil confirmaient, dans les prochaines semaines, leur volonté de signer le texte.

Autant dire qu’au-delà de la seule responsabilité du Parlement européen, au sein duquel la majorité de droite soutient fermement Acta, la mobilisation citoyenne mais aussi le résultat des prochaines échéances électorales françaises pourraient peser lourd dans la balance. Du choix du chef de l’Etat et de la prochaine majorité parlementaire pourrait dépendre l’avenir d’Acta et la garantie de nos droits les plus fondamentaux. La France pouvant jouer de son influence auprès des autres Etats membres pour rejeter l’accord et constituer une majorité de blocage comme elle l’a su le faire en d’autres domaines.

Sandrine Bélier

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Sales pauvres

Interdiction de fouiller dans les poubelles à Nogent

PARIS (Reuters) – Les pauvres de l’opulente municipalité de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) ne pourront plus fouiller dans les poubelles, sous peine d’encourir une amende, voire une peine de prison.

Selon un arrêté du 16 septembre, ceux qui « extraient » le contenu des poubelles et le « déversent » dans la rue, crachent, urinent ou souillent la voie publique sont également en infraction et encourent les mêmes peines.

Dans le texte de l’arrêté, Jacques J.P Martin, maire UMP de Nogent-sur-Marne, présente ces mesures comme des moyens de « préserver la santé publique ».

« Ça devient dramatique, on trouve de tout sur les trottoirs », a-t-il dit au Parisien de mercredi. « Ça pose des problèmes sanitaires, d’esthétique urbaine et de sécurité. On ne peut laisser saccager notre commune, ville touristique, en permanence. Depuis six mois, ça a augmenté, donc je réglemente ».

Mais certaines associations sont choquées par ce décret qui, selon elles, va toucher les plus pauvres, qui glanent pour se nourrir.

Comparant cette mesure à la réplique de Marie-Antoinette qui, face au peuple de Paris affamé et réclamant du pain, aurait suggéré qu’il mange de la brioche, le président d’Emmaüs a dit sur RTL que le maire de Nogent-sur-Marne était « complètement à côté de la plaque ».

« Plutôt que de se poser des questions d’esthétique, on devrait plutôt se poser la question de savoir pourquoi on a des personnes qui sont dans cette situation extrême d’aller fouiller dans les poubelles », a déclaré Christophe Deltombe, invitant Jacques J.P Martin à « s’interroger sur le fonctionnement des affaires sociales » dans sa municipalité.

Europe écologie-Les Verts a également condamné ce texte, le qualifiant d’arrêté « anti-pauvres ».

« (Le maire) nous explique que cet arrêté a pour but l’incitation au civisme. Dans ce cas pourquoi un article interdisant de fouiller dans les poubelles. Demander de ne pas souiller la voirie était amplement suffisant », écrit dans un communiqué Annie Lahmer, élue du parti à Nogent.

Jacques J.P Martin s’est défendu sur i>TELE.

« L’arrêté ne stigmatise personne, pas plus les pauvres que d’autres personnes », a-t-il dit. « Il est destiné à mettre un peu d’ordre dans l’incivisme des gens qui prennent la plupart des containers comme des sources de commerce ».

En août, le maire de La Madeleine, dans le Nord, avait également publié un arrêté interdisant de fouiller dans les poubelles, a confirmé l’hôtel de ville.

Chine Labbé, édité par Yves Clarisse

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Des blindés contre les manifestants

lu sur Mille Babords :http://www.millebabords.org/spip.php?article18539

Mayotte. Grève générale et répression coloniale Troisième
jour de grève illimitée contre la vie chère à Mayotte De nouveaux affrontements avec les forces de l’ordre Via Internationalistes 13

Encore une fois le pouvoir vient de nous faire la démonstration que Mayotte est bien une colonie en envoyant les blindés contre les manifestants et en faisant venir des renforts de gendarmerie.

Voir les liens :

Mayotte dans le chaos

Mayotte – Des affrontements qui vont crescendo

Emeutes dans les rues de Mamoudzou

Emeutes à Mayotte (contre la vie chère)

« Mabawas nachouké ! » A l’appel des syndicats, une manifestation contre la vie chère est reconduite depuis mardi 27 septembre dans le centre-ville de Mamoudzou, chef-lieu du nouveau département. Dès le premier jour, la marche contre la vie chère a tourné à l’affrontement.

La tension est montée d’un cran mercredi dans les rues de Kawéni et Mamoudzou. Les blindés ont fait leur apparition et des gendarmes réunionnais ont été appelés en renfort.

Les manifestants reprochent au préfet «  le déploiement spectaculaire de force de gendarmerie ».

Le quotidien France Mayotte considère que «  Mayotte a vécu l’une des pires journées de son histoire. » et titrait aujourd’hui en Une “Mayotte dans le chaos. ”… La manifestation est reconduite demain.

Emeutes dans les rues de Mamoudzou

Après deux journées d’affrontements, la manifestation contre la vie chère a été reconduite aujourd’hui à Mamoudzou. Les Mahorais ont décidé de descendre une nouvelle fois dans la rue pour revendiquer des mesures
pour faire baisser la note de leur budget nourriture. Leur cri de ralliement
est désormais  » mabawas nachouké ! – les ailes de poulet moins chères !
« , selon la presse locale.

Blindés, jets de pierre, gaz lacrymogènes…Depuis mardi, le centre ville de Mamoudzou a pris des allures de champ de bataille. En marge des manifestations contre la vie chère, des affrontements ont éclaté entre les
forces de l’ordre et les manifestants. Mardi, 5 personnes avaient été blessées
dans ces heurts et hier, les affrontements ont fait 12 victimes légères. Dans
les rues de Kawéni et Mamoudzou, la capitale, policiers et manifestants se sont affrontés tout au long de la journée d’hier. La tension est encore montée d’un cran après le rassemblement de mardi qui avait déjà tourné au râlé-poussé.

Des gendarmes réunionnais ont été dépêchés sur place pour prêter main forte à leurs collègues mahorais. Magasins et stations service ont dû baisser leurs rideaux par crainte de pillages. Selon La Lettre de Malango, les blindés ont fait leur apparition dans les rues hier pour sécuriser les voitures et débloquer la circulation. Cinq civils et un agent de la brigade anti-criminalité ont été blessés dans les affrontements.

La manifestation a été reconduite ce jeudi 29 septembre sans qu’une tentative de négociation n’ait été amorcée pour ramener le calme.
Les manifestants sont clairement déterminés à faire entendre leur mot d’ordre  » mabawas nachouké – les ailes de poulet moins chères ! « , écrit la
presse locale.

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Mexique-Chiappas-Café

Un café rebelle et zapatiste

« Café du Chiapas cultivé de façon organique et cueilli avec dignité »

Le 1er janvier 1994, date d’entrée en vigueur de l’Alena
(Accord de libre-échange nord-américain), les sans-terre, les sans-voix, les «
oubliés de toujours » que sont les Indiens, descendent des montagnes et, au cri de « ¡Ya basta! » [Ça suffit !], occupent plusieurs villes du Chiapas, État
riche en ressources, où la population est la plus pauvre du Mexique. L’EZLN (Armée zapatiste de libération nationale) apparaît publiquement pour la première fois et, avec elle, tous les Indiens en lutte réclament la dignité, la justice et la démocratie pour tous, la reconnaissance de leurs droits et de leur culture.

Décidés à construire leur autonomie pacifiquement, sans chercher à prendre le pouvoir, et sur la base d’assemblées communautaires, les zapatistes s’organisent en communes autonomes. De nombreuses réalisations pour
la mise en place d’une autonomie solide voient le jour – écoles, cliniques,
coopératives, transports, agriculture, artisanat – dans une région où la
plupart des paysans sont privés des services de base comme l’eau,
l’électricité, l’éducation et la santé.

Au Chiapas, la lutte s’organise aussi autour du café :

Yachil Xojobal Chulchan et Ssit Lequil Lum, des coopératives zapatistes

Tous les membres de ces coopératives appartiennent à des
communautés indiennes zapatistes en résistance.

Yachil Xojobal Chulchan, est située dans la zone des
Altos, autour de Polho où ont trouvées refuge de nombreuses personnes chassées
de leurs communautés par la violence paramilitaire à la fin des années 1990.
Elle comprend environ 900 membres et possède la certification biologique.

Ssit Lequil Lum, « Les fruits de la Terre Mère » en
tzeltal, est la toute dernière des coopératives zapatistes. Elle est située
dans la région Nord du Chiapas, où sont particulièrement actifs les groupes
paramilitaires.

Elle a choisi de franchir un pas supplémentaire sur le
chemin de l’autonomie en refusant toute certification officielle dont les
normes, imposées sans discussion avec les producteurs, ne correspondent pas
toujours aux réalités locales. Elle développe à l’inverse une certification
indépendante avec l’appui d’une université de Veracruz. Ce sont les producteurs
eux-mêmes en relation avec des techniciens d’agro-écologie qui définissent la
liste des points à certifier. Ne s’arrêtant pas à la récolte, comme la certification
biologique, cette auto-certification, qui impose à la fois une culture sans
produits chimiques et des normes sur la qualité du travail après la récolte des
grains, est validée par les autorités zapatistes.
L’achat du café : une solidarité directe avec les communautés zapatistes Les groupes de solidarité d’Europe et d’Amérique du Nord achètent le café aux coopératives zapatistes à un prix supérieur à celui payé par les intermédiaires (appelés aussi les « coyotes » par les producteurs locaux !). À Paris, nous avons crée l’association Échanges Solidaires pour diffuser ce café par le biais d’achats solidaires. Il s’agit d’un café arabica, moulu ou en grains. Outre le prix d’achat supérieur payé au départ aux coopératives, les bénéfices sont entièrement reversés aux communautés zapatistes. Cet argent supplémentaire permet donc de soutenir les producteurs pour qui le café est souvent la seule production vendue (les autres cultures étant d’auto-subsistance) et représente la seule rentrée d’argent pour acheter ce qu’ils ne peuvent produire. Il permet également de soutenir les projets de
ces communautés et notamment des projets de santé et d’éducation autonome.

Afin d’éviter aux coopératives de devoir s’endetter en
attendant le paiement de la récolte, nous leur pré-payons la plus grande partie
de celle-ci au moment de la commande que nous allons effectuer d’ici à la fin
de l’année. C’est pourquoi nous lançons une souscription. Luttons ensemble,
buvons du café zapatiste !

Le prix du café et les frais de transport ont considérablement augmenté l’an dernier. Afin que l’argent que nous reversons aux Conseils de bon gouvernement zapatistes ne diminue pas trop, nous avons décidé d’augmenter le prix de vente du paquet pour la récolte 2012 à 3,40
euros. Nous avons aussi ajouté une case « soutien » sur le bon de souscription pour celles et ceux qui souhaiteraient envoyer un complément pour compenser davantage l’augmentation du prix du café. Cela nous a semblé la meilleure solution, permettant à chacun-e de contribuer en fonction de ses moyens.

De plus, nous allons vous solliciter ultérieurement afin d’essayer de regrouper au mieux les commandes et de faire des envois collectifs lorsque cela est possible.

—————————

Bon de souscription pour achat(s) anticipé(s) – Livraison en JUIN 2012

Je souscris pour (3,40 € le paquet de 250 g., 5 paquets minimum, si possible par multiple de 10) :

….. paquets de café zapatiste (grain / moulu), soit
…..euros

Soutien : ……….. euros

TOTAL versé : ……. euros

Paiement effectué le …./…./…. Par chèque bancaire à
l’ordre de :

Échanges Solidaires

Nom:……………………… Prénom :
………………………

Adresse
:………………………………………………

Code Postal :………….   Ville :………………………

Courriel*:
………………………………………………

Tél.*: ………………………

À retourner avant fin décembre 2012 à :

Échanges Solidaires

21 ter rue Voltaire

75011 Paris

*Très important pour la livraison :

Région parisienne : journée de distribution à Paris.

Province : envois (port inclus dans le prix)

Si vous souhaitez plus d’informations ou de bons de commande :

cafesolidaire@no-log.org – http://produitszapatistes.free.fr

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LOPPSI-Orwell-Liberticide-fascisme-surveillance

LOPPSI 2 : ils soldent nos libertés !

Le projet de « loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure » (dite « LOPPSI 2 ») s’inscrit dans un contexte d’inégalités et de régressions sociales majeures. Fourre-tout législatif, sécuritaire et illisible, ce texte annonce un nouveau modèle de société. Populations pauvres et précarisées, jeunes, militants ou internautes sont spécialement visés, mais toute la population est concernée car  ce projet marque un recul général des libertés individuelles.

Répression des populations ciblées :
Expulsion en 48h et sans  contrôle du juge de tous occupants d’habitats hors norme (tente, cabane, caravane, yourte, mobile home, maison auto construites, bidonville, bus ou camion aménagé  …) sur terrain public ou privé, et destruction de leur habitat ; Contrôle accru sur les prestations sociales et obligation pour les travailleurs sociaux de faire de la délation ; vente à la sauvette et vente de métaux sont pénalisées ; expulsion immédiate des transports en commun …
Face aux difficultés sociales d’un nombre croissant de familles,  un « couvre-feu » pour les mineurs de 13 ans,  une extension du « contrat de responsabilité parentale », un renforcement du contrôle administratif des mineurs délinquants et une procédure de comparution immédiate devant le tribunal pour enfants sont  prévus…

Fichage et vidéo surveillance généralisés :
Les fichiers de police et de gendarmerie actuels, truffés d’erreurs, incontrôlables et, de fait, incontrôlés sont reconduits, étendus et interconnectés. Les personnes innocentées resteront fichées.
La LOPPSI 2 systématise l’espionnage de l’espace public : toutes les entreprises privées pourront installer des caméras aux abords de leurs établissements et les préfets le long des manifs ; la police pourra avoir accès en direct aux images captées par les caméras dans les hall et parties communes d’immeubles ; les images de vidéosurveillance publique pourront être exploitées par des entreprises privées agréées par le Préfet ; dans certains cas, des logiciels de reconnaissance faciale automatique seront utilisés pour identifier les sujets…

Durcissement du droit pénal :
Confiscation automatique du véhicule ; peines-planchers de six mois à deux ans d’emprisonnement dès la 1ère infraction en cas de violence ; bracelet électronique sur décision administrative pour les sans-papiers ; pénalisation des chahuts lors de la réunion des instances électives ; nouvelles périodes de sûreté de 30 ans ; dispositions visant à augmenter le nombre de « doubles peines »…

Pouvoirs policiers accrus :
Filtrage et censure de sites internet ; renforcement des pouvoirs de la police municipale ; instauration d’un vague « Conseil national des activités privées de sécurité » qui entérine et annonce la privatisation croissante de la sécurité ; création d’une milice supplétive, dites « réserve civile », de 200 000 gendarmes et policiers à la retraite, et étudiants, rémunérés…

La LOPPSI 2 est la 11e loi exclusivement répressive depuis 2002. Elle vient s’ajouter à l’insécurité sociale qui s’étend à chaque remise en cause des droits sociaux pour tous.

Cette loi nous prépare une société du contrôle, fondée sur la tension et la stigmatisation. Elle concrétise le fantasme de l’ennemi intérieur et assimile tout acte de contestation à une atteinte de l’Etat. Elle affaiblit la prévention et les garanties judiciaires. Examinée au Sénat à la mi-janvier, elle pourrait entrer en application au printemps 2011.

Cette loi menace nos libertés et aggrave l’injustice sociale, elle doit être retirée ou abrogée !

Mobilisons nous partout :
Si tu ne t’occupes pas de la LOPPSI 2, elle s’occupera de toi !
MANIFESTATIONS le 15 janvier – à Paris 14h30 à ODÉON

1er Signataires : Advocacy, AFVS, AITEC, Bagagerue, CDSL, Col. anti LOPPSI Toulouse, Col. Soupe ref Diois, DAL, Fédération des Arts de la rue, FSU, HALEM, Gisti, Intersquat Paris, Jeudi noir, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Libre Accès, MRAP, Mouv. Objecteurs de croissance,  Nomades et citoyens en Mouvement, Privacy, RéSEL, RESF, SNPES-PJJ/FSU, SNUClias/FSU, SNEPAP FSU, SUD santé sociaux, SUD éducation, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature, Union Syndicale Solidaire, USP, Vie et Habitat choisi …
Ainsi que : Alternatifs, Europe Écologie les Verts, NPA, MJS, Parti de Gauche , PCF, PCOF …

INFOS : www.antiloppsi2.net

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Nouvelle offense du gouvernement botswanais envers les Bushmen

Un ministre du gouvernement prétend que les Bushmen ‘vivent à l’âge des ténèbres’
© Survival

Le ministre de l’Environnement, de la faune et du tourisme est le dernier fonctionnaire en date à avoir proféré des remarques désobligeantes à l’égard des Bushmen du Kalahari.

Lors d’une interview à la BBC, Kito Makaila a déclaré : ‘Je ne pense pas qu’il soit encore possible de considérer comme un choix le fait que votre propre espèce continue à vivre à l’âge des ténèbres au milieu de nulle part, alors que le monde a évolué et est devenu si technologique’.

Les remarques de Makaila qui sont les dernières d’une longue série d’insultes formulées par les fonctionnaires du gouvernement confirment que le racisme à l’égard des Bushmen reste bien ancré.

Le président botswanais, Ian Khama, avait formulé des commentaires similaires en 2008, qualifiant le mode de vie des Bushmen de ‘fantaisie archaïque’. L’an dernier, une femme sud-africaine avait été arrêtée pour avoir insinué que Ian Khama ‘ressemblait à un Bushman’.

Tandis que le président Khama, également membre du conseil d’administration de l’ONG Conservation International, empêche les Bushmen d’accéder au puits dont ils dépendent pour leur survie dans le désert, son administration fore de nouveaux puits exclusivement destinés à la faune sauvage et autorise la compagnie touristique Wilderness Safaris à implanter un luxueux lodge en plein cœur du territoire bushman. De plus, le gouvernement est actuellement en négociations avec la compagnie Gem Diamonds pour implanter une mine de diamants en territoire bushman.

Le prédécesseur de l’actuel président, Festus Mogae, prétendait en 1996 que les Bushmen étaient des ‘créatures de l’âge de pierre’, qui ‘doivent changer s’ils ne veulent pas disparaître comme le dodo’. Il avait fait cette remarque au moment où son gouvernement lançait les premières vagues d’expulsion des Bushmen de leurs terres ancestrales; les évictions ultérieures qui eurent lieu en 2002 ont été jugées illégales et anticonstitutionnelles par la Haute Cour botswanaise.

Le ministre des Affaires étrangères de l’époque, le général Mompati Sebogodi Merafhe, actuellement vice-président du Botswana, s’était demandé en 2002 pourquoi les Bushmen devaient ‘continuer à communier avec la faune et la flore’ alors qu’ils pouvaient ‘jouir de choses bien meilleures dans la vie, comme de conduire des Cadillacs’.

Margaret Nasha, ancien ministre du gouvernement local et actuellement ministre responsable du service public au cabinet présidentiel avait déclaré en 2002 : ‘Je compare parfois [la question des Bushmen] à celle des éléphants. Nous avons déjà eu le même problème lorsque nous avons voulu procéder à l’élimination sélective des éléphants et que les gens s’y sont opposés’.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Les propos désobligeants de Mokaila sont dignes du passé colonial et montrent à quel point le gouvernement continue d’afficher le même comportement raciste qu’en 2002 lorsqu’il les a expulsés de leurs terres. Les Bushmen ont droit au respect de leur mode de vie, comme tout le monde. Si quelqu’un vit encore à l’âge des ténèbres c’est plutôt le gouvernement botswanais’.

Les commentaires de Makaila font suite à l’appel récent au boycott du tourisme au Botswana et de ses diamants lancé par Survival et visant à dénoncer l’attitude du gouvernement envers les Bushmen.

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Droit de l’homme–Tribu– Braconnier–Inde –

La tribu la plus isolée du monde menacée par des braconniers

Des braconniers en quête de zones de pêche poissonneuses dans les Iles Andaman en Inde mettent en danger la tribu la plus isolée du monde.

Plus d’une centaine de pêcheurs illégaux venant de Birmanie ont été arrêtés ces dernières semaines. Quatorze d’entre eux étaient en train de pêcher au large de l’île de North Sentinel abritant la tribu des Sentinele qui attaque quiconque s’approche de leur île. Des membres de la tribu avaient tué deux pêcheurs en 2006.

 

Les braconniers birmans et indiens locaux menacent également la survie de la tribu des Jarawa qui ne sont entrés en contact avec le monde extérieur qu’en 1998. Un braconnier indien et un Jarawa sont morts lors d’un conflit dans la réserve jarawa en 2008.

Les gardes-côtes indiens ont annoncé l’arrestation de plus d’une centaine de braconniers birmans depuis le mois d’août dernier, la plupart à proximité de la réserve jarawa. Cependant, les braconniers indiens locaux sont rarement inquiétés par les autorités.

  Les Sentinele attaquent tous les
étrangers qui s’approchent de leur île.

© Indian Coastguard/Survival

Les braconniers capturent les tortues et plongent pour récolter le concombre de mer destiné au marché chinois; ils chassent également dans la forêt des Jarawa. Les braconniers locaux pénètrent le plus souvent par la route illégale qui traverse le territoire de la tribu. Survival a demandé à plusieurs reprises aux autorités locales de fermer cette route, mais elle est restée ouverte.

Selon certaines sources locales, le problème est bien plus grave que ne le laissent suggérer les récentes arrestations, la présence de la majorité des braconniers n’étant pas détectée.

Le braconnage des poissons et du gibier met en danger les moyens de subsistance des Jarawa et des Sentinele qui sont exclusivement des chasseurs-cueilleurs. De plus, les braconniers risquent de leur transmettre des maladies telles que la grippe ou la rougeole contre lesquelles ils ne sont pas immunisés. Les Sentinele qui vivent en isolement total sont particulièrement en danger.

Sophie Grig, chargée de campagne à Survival, a déclaré aujourd’hui : ‘Les mesures énergiques prises dernièrement par les garde-côtes contre les braconniers sont le signe qu’ils prennent cette affaire très au sérieux, mais elles révèlent également l’étendue de la menace qui pèse sur ces tribus isolées. Les Jarawa et les Sentinele vivent dans les îles Andaman depuis près de 55 000 ans, si cette invasion de leur territoire continue, leurs jours vont malheureusement être comptés’.

Voir une interview exclusive d’un Jarawa à propos du braconnage

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